Tony Jazz, l'interview

Tony Jazz, l'interview

Tony JazzBonjour Tony , j'ai vu que tu venais de la Désirade, mais en fait, où se situe cette ile ?

La Désirade est une petite île à coté de la Guadeloupe, c'est la même Île d’ou vient Thierry Henry.

De qui est venu l'idée d'aller au conservatoire ?

Ma mère a été chanteuse lyrique donc elle m'a mis au conservatoire très jeune, donc c'était plus une obligation qu'un choix. J'en ai fais 10 ans. J’ai eu mes premiers concerts de flûtes et chants chorales vers 9 ans.
Ma famille est dispatchée partout dans le monde donc j'ai pas mal voyagé, notamment  à Londres et Barcelone. c'est là que j'ai découvert les musiciens de rue et vers 15/16 ans. La façon dont ils jouaient m’impressionnait.
En rentrant j'en ai parlé à mon prof, il a essayé de me jouer des choses similaires mais le feeling n'y était pas. Après ça, j'ai abandonné le conservatoire et j'ai choisi de jouer de la musique avec ce type de musiciens, des musiciens de rue ou autodidacte.

 

Ton cheminement après le conservatoire ?

 

J'ai eu mon premier groupe et mes premiers concerts solo à l'âge de 18 ans, c’est aussi à ce moment que j’ai fais mes premières productions. Parallèlement à ça, je continuais mes études de droit international lié aux droits d'auteur musicaux. Je récupérais les cours sur msn et je venais de temps en temps au cours obligatoire pour ne pas me faire exclure et j'ai eu mon diplome. Maintenant, ça me permet de gérer ma carrière, sans avocat, car je connais mes droits sur le bouts des doigts (t’as vu la rime lol).

En même temps que les études, je continuais la musique puis j'ai décidé de partir au canada avec mes économies, en 2006. Je connaissais personne en arrivant mais au bout de 3 semaines, j'avais trouvé un appart, des musiciens et peu après, je faisais ma première télé (cf : myspace,daylimotion, youtube).

En Amérique, myspace, c'est une vraie carte de visite  donc il est important d'en avoir un clair aussi bien sur le contenu que sur la forme.

Au bout de 6 mois, je commençais à produire des titres  pour des artistes émergents de la scène de Montréal, tels que Orphée, Moines de Rue, Kinsha.

Actuellement je fais pas mal d'aller-retour entre Paris, NYC et Montréal. New York car je travaille avec Jenny Baspt, chanteuse de New York, future artiste qui sera bientôt signée en major, avec des sons de Kanye West, Wyclef et un album qui en partie produit par Stevie Wonder.

Je bosse aussi pour une association qui s’appelle Drepan-Hope, et je produis plusieurs titres sur un album dont tous les bénéfices leurs seront reversés. Il y aura notamment sur l’album : Kery James,  Laure Milan, Les Nubians

Avec qui travailles-tu ?

Ayant mon propre label de productino: Sweet Times Records, basé à NYC, cela me permet de travailler aussi bien en indé que pour les majors.

Ton avis sur la scène Soul en france ?

En fait, les approches sont totalement différentes entre la France et le québec voire avec les Etats-Unis.
Notamment au niveau du marketing, je travailles avec de bons artistes francais, dont certains connus r&b soul avec des albums sortis mais j'ai remarqué que ça travaille plus lentement, on prend plus le temps, afin d’être sur de ce que l’on va donner au public.

Alors qu’aux USA on passe 3 jours à faire un morceau. Bien souvent les musiciens jouent plusieurs instruments contrairement en France, c’est aussi l’une des raisons pour lesquels ça va aussi plus vite, car il y a moins de personnes à faire intervenir.

En France, le buzz (Soul ou Hip Hop) est surtout parisien, ça sort rarement de la région parisienne. La France commence à avoir cette culture, contrairement à l'Allemagne ou Londres, ou la Soul prend beaucoup d’ampleur. Heureusement la nouvelle génération française est quand même plus ouverte.

Il y a aussi le problème des artistes hyper-commerciaux et du matraquage à la radio. Ce qui laisse peu de place pour les indés, ou même ceux signés juste en licence.

Et puis, il y a trop peu d'autoprod, les artistes ont peur de s’investir financièrement, ou bien trouver des sponsors,etc. Mais heureusement ce n’est pas les idées ou projets qui manquent.

Prenons l'exemple de Choklate, quand elle fait sa promotion, elle travaille en crew, il y a les dvd, cd, tshirt à vendre à chaque fin de concert, et j’invite les artistes qui veulent se créer un buzz d’adopter la même démarche.

On ne peut pas bosser avec les moyens du bord ou avec les potes si c’est pas carré et professionnel. Il faut prendre les meilleurs dans tous les domaines. Tout en gardant ses potes à coté, car c’est aussi grace à leur soutient si on en est là. Il ne faut jamais les oublier et il ne faut pas hésiter non plus à les faire progresser. Il faut avancer en team, en véritable équipe.


Quels sont les membres de ta team alors ?

J’ai un photographe à Paris Nicolas Himmer (www.myspace.com/nicolas_himmer ) , un autre à Montréal et NYC qui est Wojtek Jakubiec ( www.myspace.com/concretepicture ).
J’ai un sponsor qui me fournit mon materiel de musique qui est le magasin numéro 1 à Paris et Bordeaux dans les instruments de musique : Paul Beuscher (http://www.paul-beuscher.fr )

J’ai un sponsor vêtement qui est BOMAYE : http://www.myspace.com/bomayee

Et j’ai aussi une ligne de vêtement en association avec la marque UNIS-VERS (http://www.myspace.com/unis_vers )

Tony , afin de terminer l'interview de manière encore plus détendue, quelques questions :

PSG ou OM ? Je suis pas trop foot.
Kobe Bryant ou Lebron James ? idem
Jill Scott ou Erykah Badu ? Erykah Badu car c'est une copine à Common  et j'adore Common
D'Angelo ou Musiq Soulchild ? D'Angelo car plus hip-hop soul
Fraisier ou fondant au chocolat ? Mille-feuilles
Jack Bauer ( 24 heures chrono ) ou Michael Scofield ( Prison break ) ? Scofield  mais sinon j'aime beaucoup Dr House.
Halle Berry ou Scarlett johansson ? Arf très difficile mais je dirais Halle Berry


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