Rencontre avec Michael Minacca et Sidney Regal, les 2 initiateurs du projet Music’All sur le label Black Stamp Music.
Fab : Pouvez-vous m’expliquer l’origine du projet ?
Black Stamp Music : A la base, on est dj, on était résident dans pas mal de boites avant l'année 2000 et à partir de 2000, on a décidé de partir sur new york, chaque année pendant au moins 1 mois. Ca nous permettait de rester dans la musique et aussi de réfléchir à la création de notre structure. Des amitiés se sont crées, avec des groupes, on a fait des festivals, des live, avec un musicien de la Nouvelle Orléans.
En 2006, vient la création du label. On s'inscrivait dans la création d'un label et d’un projet avec les meilleurs lyricistes français dans le but de proposer de la musique organique live.
Fab : De combien de personnes est constituée l’équipe Black Stamp Music ?
Black Stamp Music : Au quotidien, nous sommes 4 personnes, nous 2 ainsi que Sidney Harlot pour la communication et Nicolas Derrien pour la coordination live. On a également un comptable, un avocat pour nous aider.
Fab : De combien de personnes est constituée l’équipe Black Stamp Music ?
Black Stamp Music : Au quotidien, nous sommes 4 personnes, nous 2 ainsi que Sidney Harlot pour la communication et Nicolas Derrien pour la coordination live. On a également un comptable, un avocat pour nous aider.
Fab : Parlez moi un peu du label ?
Black Stamp Music: Black Stamp Music est un label de musique, pas un label de rap, de soul ou de rnb, c’est un label de musique, qui entend faire de la musique avec des musiciens, des artistes et véhiculer des valeurs positives, des valeurs collectives.
Fab : Le projet est basé sur les musiciens, vous disposé d’un vrai live band. Comment s’est fait le recrutement ?
Black Stamp Music : Tout s'est fait assez progressivement en fait, les musiciens sont arrivés les premiers sur le projet. D’abord, Johan Dalgaard (clavier, composition et réalisation), Stephane Goldman (guitariste, compositeur, réalisateur), Michel Alibo(bassiste et musicien de talent), Franck Mantegari, batteur qui lui est arrivé début 2007 mais il n’a pas joué les maquettes, puis le reste du band est arrivé.
Fab : Quels étaient vos arguments pour convaincre tous ces musiciens de participer au projet Music’All ?
Black Stamp Music : On leur a tout simplement exposé notre idée, à savoir, notre souhait de faire de la musique instrumentale qui soit accessible à tous, pas uniquement dédiée aux connaisseurs et surtout une musique sans concession.
Fab : Pouvez vous me faire une présentation rapide de vos musiciens ?
Black Stamp Music : Alors l’équipe, nous avons donc :
Johan Dalgaard : compositeur arrivé il y a 10 ans en France, danois, très professionnel, aujourd'hui sur scène avec des gens comme Yael Naïm, Christophe Maé, et également présent sur des multipples projets blues. C’est quelqu’un qui travaille vite et qui est efficace.
Stéphane Le Navelant: c’est le clavier N°2 du band, il s’occupe des arrangements hip hop basique. Il a fait beaucoupe de scène, notamment avec des gens comme Doc Gynéco ou même Phil Collins. D’ailleurs, il s'occupe de la fondation Phil Collins.
Stephane Goldman: il est spécialiste en musique brésilienne, polyvalent, travail avec Alex Kidd. Il est compositeur sur l’album.
Michel Alibo: une référence qu’on ne présente plus, bassiste de renom, travaillant avec les plus grands, en majors. Quand on parle de Michel Alibo, on parle tout de suite du groupe Les Sixens.
Hacen Djeghbal: Il est bassiste, et joue un peu partout en France et à travailler sur Démago.
J-Schwartz Bart: C’est un contact de Mike Clinton. Il s’agit d’un des tous meilleurs arrangeurs en cuivre. Il a travaillé avec les grands de la musique, sur l’album Voodoo de D’Angelo, sur des albums d’Alicia Keys, avec Roy Hargroove ou encore avec Meshell Ndegeocello.
Eric Lignini : Il joue pour le conservatoire national de Bruxelles, a collaboré avec la chanteuse Kayna Samet et également avec Because Music.
Wilson Esther: percussionniste d'un des premiers groupes d'acid jazz.
Mike Clinton: Il travaille sur l'outro du projet. Tout s’est fait au feeling, on avait une même vision de la musique donc voilà.
Brian Lucas: La rencontre s’est faite grâce à Mike Clinton et Linda Lee Hopkins et c’est cette dernière qui nous l’a présenté. Il s’est occupé de tous ce qui concerne les chœurs et les arrangements vocaux.
Fab : Au final, quand est ce que sont arrivés les artistes ?
Black Stamp Music : L’équipe du point de vue des musiciens était close en 2007 puis sont arrivés les artistes. Busta Flex est le premier artiste qui a rejoint le projet. On avait envie de faire quelque chose de spécial avec Busta Flex. On lui a écrit une lettre avec un cd contenant tout le travail déjà fourni afin de le convaincre de participer. Il a fait le premier morceau, Chante, en quelques heures. C’était à une époque où il n’était pas vraiment sur un projet précis, c'était un peu free agent (terme du sport américain désignant les joueurs libres de tout contrat).
Sur le projet, il y a des rappeurs, Oxmo Puccino, Kohndo, Casey … mais aussi des chanteurs comme Karl The Voice. Karl The Voice, on l’a connu en 2007. On a été mis en contact grâce à
Dj Dee Nasty. C’est un chanteur qui a fait des chœurs pour une pléthore d’artistes rap dans les années. Avec Karl, il y a un coté famille, partage. C’est quelqu’un qui sait poser des refrains posé et efficace et qui collet totalement avec le travailleurs des rappeurs. On lui a présenté le projet et il a trouvé l'idée originale et voilà, de nouveaux morceaux sont nés. Sur ce projet, on verra le visage de Karl The Voice, car c’est quelque qui mérite aussi que l’on parle de lui et qu’on considère son talent.
Fab : Vous avez travaillez avec des américains, la crème de la crème …
Black Stamp Music : Suite à des échecs avec des ingénieurs sons français, on a décidé d'aller aux States pour trouver les meilleurs. Grâce à notre connexion avec J-Schwartz Bart, on a pu proposer des morceaux à Russel « The dragon » Elevado. Après avoir écouté les titres, il y a eu des négociations et voilà, on a eu Russel Elevado sur le projet Music’All, en mai 2008.
Concernant Talib Kweli, Russell lui a fait écouter des titres (Russell a travaillé sur Ear Drum, le dernier album de Talib). Après lecture de notre, et écoute des sons, Talib Kweli a donné son accord. On voulait une musique qui puisse fonctionner partout, pour distribuer la musique aux USA, pour nous inconnu, il nous fallait une tête d’affiche, ce qui est fait maintenant avec Talib Kweli.
Fab : Début 2008, les artistes et les musiciens sont présents, que se passe t-il alors ?
Black Stamp Music : En 2008, tous les protagonistes sont là, et 15 morceaux sont faits. On a démarché les maisons de disques mais elles nous ont répondu que l’on était trip ambitieux. Fin février, on a réalisé le teaser, et on a décidé de faire une avant-première (le 2 mai 2008) avec la scène bastille pour la co-production.
On a beaucoup communiqué via Internet. D'ailleurs on remercie les sites spécialisés qui ont travaillé avec nous. Bizarrement, et on le regrette, on a eu aucun soutien des marques qui pouvait avoir un gros intérêt sur ce projet mais bon, c’est comme ça. On a choisi une importante mise en valeur du logo afin de susciter l'interrogation du public, des observateurs. Le concert du 2 mai était surtout une présentation presse et globalement cela s'est bien passé.
Pour le 2e plateau, on envisage sérieusement de faire cela dans une grande salle, avec une communication plus importante. La première scène pas évidente car 14 acteurs sur scène, c'est du monde à gérer, c'est un vrai métier. Pour ce spectacle, nous disposerons d’un tourneur, d’un promoteur, etc.
Ce qu'on pense pour un projet comme le nôtre, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de perdre de l'argent, il faut se lancer. Le top musicien se paie donc on travaille tous les deux à côté. Ce genre de projet peut entrainer des conflits vis à vis des proches comme par exemple avec la copine ou les amis qui ne comprennent pas toujours pourquoi tu te sers la ceinture. Les parents nous soutenaient mais ils n'ont compris le sens de Black Stamp Music et de Music'All que lors du 1er concert. On a pas mal de projets comme développer la marque, notamment avec Black Stamp Couture, et aussi des produits dérivés, cd et dvd qui sortiront par la suite.
Ce qu'on pense pour un projet comme le nôtre, c'est qu'il ne faut pas avoir peur de perdre de l'argent, il faut se lancer. Le top musicien se paie donc on travaille tous les deux à côté. Ce genre de projet peut entrainer des conflits vis à vis des proches comme par exemple avec la copine ou les amis qui ne comprennent pas toujours pourquoi tu te sers la ceinture. Les parents nous soutenaient mais ils n'ont compris le sens de Black Stamp Music et de Music'All que lors du 1er concert. On a pas mal de projets comme développer la marque, notamment avec Black Stamp Couture, et aussi des produits dérivés, cd et dvd qui sortiront par la suite.
On travaille beaucoup, en étant le plus honnête possible dans notre démarche artistique, on est avant tout des amoureux de la musique et on espère que notre initiative plaira à tous.