Chronique - Avant

Chronique - Avant

Une fois ses études terminées, il se retrouve à effectuer plusieurs jobs par ci par la,  et rentre chaque jour enregistrer des morceaux avec en tête et pour seul objectif de devenir musicien. 

Sa carrière s’embrase lorsque son premier single, Separated arrive hasardeusement sur les ondes. En résulte alors un véritable buzz médiatique autour du jeune Avant.

Son projet se concrétise avec la sortie d’un premier album, My Thoughts en 1998.  Dans un style très R.Kellyien, Avant délivre de très nombreuses ballades chargées en sensualité.  Réalisé par Steve Huff, producteur émérite à qui on doit notamment le succès de Joe sur son album My Name is Joe, ce premier album révèle un nouveau talent incontestable du R&B contemporain.

My First love en duo avec  Keke Wyatt est l’un des meilleurs extraits de l’album. Medley de violons, notes pianotés et percussions, romantiques et sérieux, déclaration d’amour en prime, ce remarquable duo nous permet de nous évader du quotidien le temps d’une chanson...Moment fort de l’album. 

Véritablement relaxant et bonne surprise dans l' ensemble, cet album est a écouté sans passer outre un seul morceau. 

Deux ans plus tard, Ecstasy son deuxième albu est dans les bacs.  Vendu à plus de 1.5 millions d’exemplaires, l’album qui comprend les singles Makin' Good Loves et Don't Say No, Just Say Yes est à ce jour le meilleur succès du chanteur. 

Suite logique de My Thought avec des outils d’enregistrements de meilleurs qualités, cet album est chargé de ballades de qualités les unes autant que les autres dans un style slow jam prononcé et qui laissent tenter à le comparer à des artistes qui s’adonne à ce même univers musical, tel que Donell Jones où encore Ginuwine. C’est un Avant plus personnel, plus intimiste qui se dévoile tout au long de l’album dans des morceaux définitivement distingué.  Sous l’aile du producteur Steeve Huff, il s’est appliqué à délivrer des arrangements de qualités qui se traduisent par des morceaux aux sonorités urbaines, universelle, et destiné à tous qu' il soit tantôt midtempo, tantôt groovy, mais peu importe tant qu' il délivre de la substance. 

What Do You Mean et Call On Me deux titres destinés au dancefloor ouvrent l’album et traduisent la volonté d' Avant d’étendre sa palette sur divers terrains. Riches, détonants sur fond de  Beats saccadés et arrangements impeccables, Avant à compris la recette simple et efficace de hits potentiels.

Avec sensualité et précision, Avant entonne les paroles de son single Making Good Love sur lesquels il étonne d'une performance vocale du premier choix.

Sorry, et One Way Street, titres slowjams se distinguent du reste des titres de l’album par leurs qualités et leurs précisions.  Love School, est une mélodie dans lequel Avant se délecte d’une analogie simpliste sur les  liens élèves professeur, à une femme à qui il promet d’enseigner en amour, sous une aile experte et protectrice, ce qu’elle ne sait déjà. Trop cliché, très peu convaincant, si la mélodie n'est pas désagréable, ce titre décrédibilise le reste de l’album pourtant travaillé.

Six in da morning est un titre qui nous plonge dans le Hip Hop des années 80 et pourrait aisément être confondu avec des titres du chanteur Ice T à l’époque.  Relent de rap distingué et classique, de la Funk tout en restant profondément Hip Hop, Six in da Morning s’éloigne de la thématique de l’album mais lui confère une touche old  school que seront appréciés les amateurs.

Autant dire que si aux niveaux des paroles, Avant n’invente rien qui n’a encore été fait, à  travers cet album très similaire aux précédents il faut avouer que sur le plan vocal, Avant n’a de cesse de nous étonner.

 

On a souvent reproché à  Avant de décalquer à travers sa musique l’univers d’une de ses premières sources d’inspirations, R. Kelly. Avec la réalisation de son troisième opus, Private Room en 2003, Avant tente tant bien que mal de se délivrer de cette comparaison et d’imposer son style.  Autant dire que si au niveau des sonorités qui se veulent condensées de R&B et Hip Hop Contemporain, le résultat est décevant de la part de celui qui chantonnait quelques années plus tôt Making Good Love.  Si les mélodies sont tout à fait honorables, on ne peut pas en dire autant des paroles qui manquent cruellement de recherche et de distinction. En faisant abstraction des paroles, il faut quand même reconnaître à Avant et à ses musiciens un travail de qualité et une énergie fournie pour le déploiement des instruments et des beats originaux, malgré une redondance mélodique sur quelques rares morceaux.

Hooked se révèle être un sensuel midtempo, mais une fois de plus, les paroles interfèrent la capacité d’appréciation du morceau. Avant s’y compare à un magasin de vente de liqueur de luxe. De quoi s’indigner. Read Your Mind, est un des titres phares de l’album suivit des singles Have Fun et Phone Sex dont on notera les rythmiques.  La chanteuse de R&B, Olivia s’invite le temps d’un duo, sur Seems To Be.

 Au final, sans pour autant discréditer l' indéniable talent de Avant, on l’aura compris, Living Room est un album plutôt médiocre dans son ensemble.

 

{mosimage}My Thoughts, tracklist

1.Separated

2.Reaction

3.Get Away

4.Let's Make a Deal

5.Happy

6.My First Love (Featuring Keke Wyatt)

7.I Wanna Know

8.Serious

9.Destiny

10.This Time

12.Ooh Aah

13.Why

 

{mosimage}Ectasy, tracklist 

1.Call On Me
2.What Do You Want
3.Don't Say No, Just Say Yes
4.Makin' Good Love
5.Sorry
6.No Limit
7.Thinkin' About You
8.Six In Da Morning
9.You Ain't Right
10.One Way Street (Featuring Charlie Wilson)
11.Love School
12.Jack & Jill
13.Suicide

 

 

 

{mosimage}Private Room, tracklist

 

1.Private Room Intro
2.Av
3.Read Your Mind
4.Heaven
5.Don't Take Your Love Away
6.Have Some Fun
7.Hooked
8.Phone Sex (That's What's Up)
9.Feast
10.Seems to Be (Featuring Olivia)
11.You Got Me
12.Wanna Be Close
13.Everything About You
14.You
15.Read Your Mind (Pt. 2 the Remix)
16.Flickin'