En effet à moins de 20 ans il maitrise parfaitement le saxophone, la trompette et les percussions. Son talent lui vaut d'être accepté dans la prestigieuse école de musique de Berklee. Mais Governor préfère se joindre au groupe de Rnb Case Closed, pour lequel il quitte sa Virginie natale et se rend à New York. Le groupe se sépare peu après et Governor retourne dans sa ville d'origine.
Une fois ressourcé, il revient à New York avec pour mot d'ordre de réussir coûte que coûte. Il décroche, non sans mal, un contrat avec le label indépendant Warlock Records sous lequel il sort son premier album Another State Of Mind en 2000. L'album passe quasiment inaperçu. Mais cela ne décourage pas Governor qui n'hésite pas à frapper à la porte des plus grands producteurs, tels que The Trackmasters.Il enregistre six titres en featuring avec 50 cent, dont un intitulé My life. Governor se sépare de Trackmasters et fait la connaissance de Wyclef Jean. Il apparaît sur l'album de Santana, Shaman, co-produit par Wyclef, ainsi que sur l'album de celui-ci Precher's Son sorti en 2003.
Aidé par Wyclef Jean, il signe un contrat avec Atlantic Records. S'en suivent de nombreuses rencontres avec les plus grands artistes du milieu dont Dr. Dre avec qui il signe une douzaine de titres. Cette collaboration ne suffit pas à faire décoller la carrière du jeune artiste. Il faudra attendre sa rencontre avec T.I qui en fait le premier artiste de Rnb du label Grand Hustle. Governor, enthousiasmé par ce contrat, peut enfin faire découvrir sa musique qu'il qualifie lui même de "soul folk".
Sort enfin Son Of Pain en 2006 où l'artiste s'offre les services des meilleurs producteurs du milieu, Scott Storch sur Destiny, Khao sur Slow Down, l'un des titres les plus entraînant de l'album, et Raphael Saadiq pour le meilleur titre de l'album, l'envoûtant, Never wanna leave.
Governor nous prouve qu'il n'a nullement besoin d'accumuler les duos avec d'autres artistes pour offrir un album qui tient la route. Le seul featuring de Son Of Pain est You got the Power avec T.I produit par Just Blaze.
{mosimage}Another State Of Mind, tracklist (2000)
1 Intro
2 Pop A Bottle
3 Running
4 Taking It Slow
5 Baby Let's Roll
6 Interlude: Another State Of Mind
7 Shake That Booty
8 Just You And I
9 Anything
10 It's Alright
11 Hold On
12 Ride
13 Clear Blue Water
14 Interlude: I Believe
{mosimage}Son Of Pain, tracklist (2006)
1 Blood, Sweat & Tears
2 Out Of My Hands
3 Forgive Me
4 Be Yourself
5 Destiny
6 Never Wanna Leave
7 Slow Down
8 You Got The Power (ft. T.I)
9 Move Easy
10 Make Love To You
11 That's What I'm Talkin'
12 On my Way
13 I can't
Chronique - Son of Pain
Un morceau qui plaira aux amoureux de la soul. Blood, Sweat & Tears place la barre très haut avec une instru riche. On retrouve notamment quelques cuivres qui donnent une ambiance très raffinée ainsi que des percussions très marquées surtout pendant le refrain qui donne une belle dynamique au morceau. You don't know the pain I feel. You don't know what it took. The blood Sweat and tears all those years. It's a scatter brain. Can you feel my pain. Dans ce titre très autobiographique Governor nous montre que tout n'a pas toujours été simple et qu'il s'est battu. Dans le clip il s'adresse à une femme qui ne comprend pas par quoi il est passé et qui ne se rend pas compte de son combat. En bref ce premier titre met déjà en appétit.
2 Out of My Hands
Dans un style différent du premier morceau, Out of my Hands est l'un des meilleurs titres de l'album. Le ton est donné dès les premières notes de piano. Un riff qui se répète tout au long de la chanson et qui donne une touche très dramatique. Governor crie sa douleur et son impuissance face à la fin de son histoire d'amour avec sa femme qui l'a trompé. Il répète sans arrêt It's out of my hands I gotta leave you alone. En criant sa souffrance et sa colère il réussi à nous toucher. Très belle chanson.
3 Forgive Me
Forgive me for the way I am but this is how is got to be if you wanna getdown with me cause I don't change. Governor veut être accpeter tel qu'il est et il le fait savoir à sa femme. Ce titre est frais et s'écoute avec beaucoup de plaisir.
4 Be Yourself
Dans un style plus électrique, Be Yourself diffère beaucoup des titres précédents. Governor apparait ici avec une attitude moins romantique et sentimentale. Il joue avec sa voix et affirme une confiance en lui propre au chanteur de Rnb avec ce petit plus d'élégance et un soupçon de désinvolture. This would be perfect can't you see, If we lived in a world where you could be yourself. On ne peut s'empêcher d'être porter part le rythme accrocheur de ce titre.
5 Destiny
Premières notes, guitare électrique, et la magnifique voix de Governor qui nous raconte cette belle histoire qu'il a vécu avec cette femme qui partage sa destinée. Destiny that means I won't go away. Ce titre fait partie des plus beau de Son of Pain. Ici Governor revient à un style plus posé rythmé par des claquements de doigts et une guitare électrique discrète mais qui donne au son un côté très langoureux.
6 Never Wanna Leave
Le bijou de l'album. Dès le début du morceau Governor parle sur un fond d'accords de piano. Puis ces mots : You can feel my pain, et nous entrons dans un univers plein de sensualité et de passion. Dans ce registre plus intime, le chanteur et sa très belle voix arrive facilement à nous transmettre de l'émotion. 7 minutes 11 de pur bonheur musical et on en redemande.
7 Slow Down
Slow down! Don't rush it baby!...Come back now! Tell me where you're going... take it like you should. Sur un morceau beaucoup plus rythmé que les précédents, Governor marque une très forte transition au milieu de cet album en utilisant un ton plus seducteur mettant déjà en condition pour le titre suivant en featuring avec T.I
8 You Got The Power (ft. T.I)
You got the power to change anything. Governor, toujours avec cette attitude de séducteur s'adresse à une femme et lui dit qu'elle a le pouvoir de lui faire envisager une relation sérieuse avec elle. Ce titre est très entrainant. On peut saluer le changement de style survenant à ce stade de l'album, on peut avouer également qu'il est très réussi mais on regrète tout de même un peu le style plus intime de Never wanna leave. Notons également la présence assez juste de T.I qui n'en fait pas trop et laisse pleinement l'attention à son protégé qui se débrouille très bien.
9 Move Easy
Dans un style plus exotique, Move easy est un rayon de soleil dans Son Of Pain. Ce titre semble parfait pour les soirées et on peut très bien imaginer un yatch, des filles en maillots et de l'alcool. Ce morceau est peut être l'un des moins intéressant et le plus "déjà vu". Il reste néanmoins très réussi.
10 Make Love To You
Toujours dans un esprit festif, voici un autre titre où Governor sort la carte de la séduction. On aurait pu tomber dans le "déjà vu" comme le précédent titre, mais la présence de cuivres et de la performance vocale assez originale de Governor sur le I wanna make love to you sauve le morceau. Il chante son amour et son envie de faire l'amour et ça en devient communicatif.
11 That's What I'm Talkin'
Ici Governor nous raconte une histoire. Une femme, sa passion avec cette femme et les nuits passées avec elle. Ce titre est très intéressant, non pas pour sa musique qui reste assez traditionnelle, mais de par ce refrain chanté en plusieurs voix et de par ces nombreux accents qui dynamise le tout. Ce titre est plus posé et on apprécie.
12 On my Way
Sur une musique assez entrainante mais très répétitive. On my way est tout de même un titre assez plaisant.
13 I can't
Titre très Rnb. Governor nous offre en cloture de cette album, une chanson très accessible à tous. Pas vraiment de surprise pour ce dernier morceau, mais on peut apprécier une très belle mélodie pleine de fraicheur. I can't keep chasing you like this. I can't keep wanting you like this. I just can't stand feeling like this.
Coup de coeur : Never wanna leave dans un registre plus intime, le plus beau titre de l'album et Make love to you avec son refrain très accrocheur.
En conclusion
Un très bon album contenant quelques merveilles et prouvant que Governor n'a nullement besoin d'artifice et de multiples featuring pour offrir un album qui tient la route. On salue la diversité des titres néanmoins on tombe parfois dans le "déja entendu". Voici un début de carrière prométeur. A suivre.